Cet indicateur reflète le niveau d'engagement de l'établissement de santé dans une démarche visant à améliorer l’utilisation des antibiotiques. Les antibiotiques sont prescrits trop souvent dans des situations où ils ne sont pas nécessaires et leur mésusage est l'un des facteurs déterminants de résistance aux antibiotiques.
Quel est le niveau d'engagement de l'établissement dans une démarche visant à améliorer l’utilisation des antibiotiques ?
La France était en 2001 le pays européen qui consommait le plus d'antibiotiques et possédait un des taux les plus élevés de résistance bactérienne, tant en ville qu'à l'hôpital. Il est ainsi essentiel de retarder l’apparition et/ou l’extension des résistances bactériennes, et de préserver le plus longtemps possible l’activité des antibiotiques.
Cet indicateur est présenté sous la forme d'une note comprise entre 0 et 100.
Il correspond à l'addition de 27 critères. Un nombre de points est affecté à chacun des critères selon leur importance. Les critères sont répartis en 3 groupes : l'Organisation (16 points), les Moyens (38 points) ; les Actions mises en oeuvre (46 points) pour améliorer la bonne utilisation des antibiotiques dans l’établissement de santé.
Il ne concerne pas l'hospitalisation à domicile, l'hémodialyse, les maisons d'enfants à caractère sanitaire spécialisées, l'ambulatoire, la psychiatrie, les centres de postcure psychiatrique,  les centres de post-cure alcoolique exclusifs, les centres de basse vision.
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Cet indicateur est présenté sous la forme d’un score sur 100. L'engagement de l'établissement pour améliorer l’utilisation des antibiotiques est d’autant plus élevé que le score est proche de 100.
Les résultats sont rendus :
- sous forme de classe de performance (cotation de A Ã E),
- par catégorie d'établissements (centres hospitaliers universitaires, centres hospitaliers, cliniques de médecine et de chirurgie de plus ou moins 100 lits, centres de lutte contre le cancer, etc.),
Les établissements situés en classe A ou B sont les établissements de santé le plus impliqué dans la bonne utilisation des antibiotiques. Ceux situés en classe C sont en situation intermédiaire et ceux classés D ou E sont les établissements les moins impliqués dans la bonne utilisation des antibiotiques.
Les bornes des classes de performance sont établies selon une méthode statistique reposant sur les centiles de distribution de chaque catégorie d’établissement à partir de l’année de référence (année de simulation).
Ces bornes de classes ne changent pas au fil des années, afin de visualiser les changements de classe des établissements d'une année sur l'autre, qu'il s'agisse d'une progression d'une régression. Ceci permet de suivre l’évolution des résultats des établissements par rapport à cette année de référence
Lorsque le résultat de l'indicateur est supérieur à  la valeur associée au percentile 80 (valeur qui est établie par catégorie d’établissement), la classe de performance est égale à A. Les classes de performance sont définies ainsi :
Définition des classes E < P20 ≤ D < P40 ≤ C < P60 ≤ B < P80 ≤ A
Clés de lecture : Les classes de performance sont symbolisées par des lettres et des couleurs :
La classe A () correspond aux établissements les plus impliqués dans la bonne utilisation des antibiotiques
La classe E () correspond aux établissements les moins impliqués dans la bonne utilisation des antibiotiques
Les établissements "Non répondants" () correspondent aux établissements correspondent aux établissements qui n'ont pas saisi les informations nécessaires au calcul de l’indicateur.
Pour les établissements "Non concernés" () par cet indicateur, la mention "Non concerné" est affichée à la place du résultat et de la classe de performance.
Les bornes des classes ne changent pas au fil des années afin de visualiser les évolutions de classe des établissements d'une année sur l'autre. Lorsque la comparaison avec l'année précédente n'est pas pertinente, la mention "Non adapté" est affichée à la place de l'évolution.
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L’indicateur ne mesure pas la consommation des antibiotiques dans l’établissement et la résistance des microorganismes aux antibiotiques.
Chaque établissement de santé doit établir annuellement un bilan standardisé des activités de lutte contre les infections nosocomiales selon un modèle défini par un texte réglementaire. Les établissements effectuent une saisie informatique des données de ce bilan.
Arrêté du 28 février 2018 modifié relatif au bilan annuel des activités de lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé.
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Cadre réglementaire
Arrêté du 20 février 2015 modifié relatif au bilan annuel des activités de lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé et son annexe (questionnaire).
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